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Nicolas Martin

L'artiste Nicolas Martin nous invite dans son univers. Fort de son éducation en beaux-arts et design graphique, il nous explique comment ces domaines influencent sa peinture, quels sont ses thèmes phares, et son cheminement vers une expression libre.

Ayant reçu une éducation aux beaux-arts et en design graphique, quelle est l’influence du design dans ta peinture?

Il s’agit à la fois d’un atout et d’une faiblesse par rapport à ma propre démarche artistique.
Cette expérience m’a apporté un regard aiguisé sur les choses, une profonde exigence visuelle, un sens de la composition, une attention au rapport entre les lignes et les formes, aux combinaisons de couleurs, à l’agencement des éléments entre eux. J’ai pu acquérir une solide expérience dans les domaines du design graphique et du design d’intérieur, en travaillant comme designer et directeur artistique pour plusieurs compagnies.

Cependant, lorsque j’ai laissé la peinture prendre toute la place dans ma vie, je me suis rendu compte que le design pouvait freiner mon développement artistique.
Le design repose sur de nombreuses règles et principes, une rigueur qui, au fond, ne me permettait pas de m’exprimer comme je le souhaitais. Je cherchais une authenticité picturale, alors que le design me cloisonnait d’une certaine manière. Il m’a fallu apprendre à penser autrement, à remettre en question les règles que l’on m’avait inculquées.

Cela m’a pris beaucoup de temps pour comprendre et adopter une nouvelle façon de voir les choses. Je voulais être libre, là où tout n’avait pas besoin d’être parfait.

Et à l’inverse, comment ton éducation en arts influence ton travail de designer?

Aujourd’hui, je sais que si je devais concevoir quoi que ce soit en termes de design, ma peinture aurait une grande influence. Je briserais les codes, je chercherais l’imparfait, les décalages. Je laisserais mon évolution artistique s’exprimer pleinement, sans me soucier des codes, des lois ou des règles inhérentes au design. Je crois que cela m’apporterait beaucoup, en termes d’originalité et de richesse visuelle.

Quels sont les thèmes récurrents dans ton art?

Ma peinture s’est toujours inscrite dans une obsession pour la représentation de la lumière. C’est elle qui fixe le tempo de ce qui nous entoure. La lumière, et son interaction avec l’environnement, est généralement à l’origine de mes sujets.


Mon art est intimement lié à ce que je vis. Pendant la période du Covid, j’ai peint de nombreuses scènes d’intérieurs solitaires, où la lumière devenait la figure principale.
Cette période, marquée par l’isolement, ne me permettait pas de voir grand monde, j’ai donc peint ce qui m’inspirait à ce moment précis de ma vie.


Aujourd’hui, j’aime représenter des scènes de vie, souvent traversées par un geste, une attitude, un mouvement. J’aime peindre ces moments suspendus, apparemment banals, où une action est en cours sans être totalement expliquée, laissant ainsi à l’observateur la liberté de s’approprier l’histoire.

Tu as vécu à Paris et travailles maintenant à Montréal. Comment ces environnements urbains différents influencent-ils tes sujets, et perçois-tu une différence dans les thèmes abordés?

Oui, c’est certain. J’ai grandi et vécu dans des environnements urbains, et cela fait partie de moi. Je trouve que Montréal est une ville fantastique à peindre. Il y règne une grande variété d’ambiances, et j’y ai réalisé plusieurs toiles par le passé. La plupart du temps, il s’agissait de scènes de nuit. Le meilleur exemple en est la peinture Nightwalk.


Quant à Paris, ce qui m’a le plus inspiré, ce sont les lieux mythiques liés aux peintres du passé, comme La Grande Chaumière, un atelier d’artistes emblématique. J’aime les lieux, l’histoire derriere les pierres et cela peu importe l’endroit. J’aime apprendre des endroits que j’ai la chance de découvrir.

Nightwalk

Quand tu t’attaques à une peinture, est-ce que tout est méticuleusement préparé ou tu es plutôt dans l’improvisation? Quel est ton processus?

J’ai une certaine routine et j’ai besoin de journées entières pour peindre. Je ne commence jamais une toile en sachant que je n’aurai pas le temps de la terminer. Concernant la préparation, oui, tout est pensé en amont, tout en laissant une grande part de liberté durant le processus.


Je peins souvent à partir de photos ou de visuels. Ceux-ci sont réfléchis, créés, puis modifiés en fonction de ma vision picturale. Ils me servent de base pour développer mon idée sur la toile. Ma démarche est structurée en amont, puis instinctive pendant l’exécution.
Plus ma base est solide et organisée, plus je peux m’exprimer librement. J’utilise le même pinceau durant tout le processus afin de conserver une certaine homogénéité dans mes coups de pinceau. Ma palette est un plateau de verre à fond gris neutre ce qui me permet de mieux percevoir mes couleurs.

Quand une peinture est-elle terminée?

Je peins actuellement toutes mes toiles alla prima, en une seule séance. C’est en observant ma fille de cinq ans dessiner et peindre que j’ai compris ce dont j’avais besoin. Les enfants réalisent leurs œuvres, le plus souvent, en une seule fois, ce qui donne un résultat spontané et immédiat.
Cela m’a donné envie de ne peindre qu’alla prima.


J’ai traversé des années d’insatisfaction constante, durant lesquelles je retouchais sans cesse mes œuvres, jusqu’à leur faire perdre toute spontanéité. Je ne savais plus regarder ni apprécier mon travail. Aujourd’hui, chacune de mes touches est définitive. Peindre alla prima, c’est aussi accepter de ne pas se corriger ensuite. C’est peindre sans filet, et avoir cette conscience au moment du geste change tout.
Je ne suis plus dans l’essai-erreur, ni dans la correction automatique à la recherche d’un idéal de beauté. J’aime l’idée d’une certaine maladresse maîtrisée.
Je veux que ma peinture soit libre.

Autre que la peinture, est-ce que tu pratiques d’autres formes d’art?

Je pratique la guitare depuis que je suis enfant. J’aime aussi jouer du ukulélé et du piano occasionnellement. J’aime toutes les formes d’art et je suis quelqu’un de curieux. Un jour, j’aimerai me rapprocher du cinéma, j’ai cela en tête depuis toujours. Le cinéma est une source d’inspiration très importante pour moi.

Est-ce que tu as une exposition à venir où nous pourrons voir tes œuvres?

Oui, je vais avoir ma premiere exposition solo a Montréal le Vendredi 3 Octobre prochain a la Galerie BBAM! sur la rue Atwater. Rien ne me fait plus plaisir aujourd’hui que d’exposer ici.


Pour en savoir et en voir plus sur l'oeuvre de Nicolas Martin, allez voir son site web et suivez-le sur Instagram.


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